L’esprit de la révolution

Ad Nauseam - 9/11/2010
Image:L'esprit de la révolution

PARIS S’EVEILLE
sous la grisaille et la déprime, une nouvelle conscience pourrait bien émerger !

Petite mobilisation, pluie et moral en berne : les manifestations de ce samedi ont laissé une très différente impression que toutes les fois précédentes sur le fil de suivi en direct mis en place par lemonde.fr. La profondeur du sentiment dépressif montre bien qu’on attendait mieux – et ceux qui ne sont pas sortis manifester sont les premiers à se lamenter de ce qu’il n’y ait pas eu plus de monde dans la rue... Le fil d’information du monde.fr, d’habitude si dense, s’est soudain métamorphosé en lieu de commentaires et débats [expurgés de la version ci-dessous], sur la question des retraites, celle des syndicats [voir un extrait sur ce thème publié séparément] ou plus généralement des questions institutionnelles ou, carrément, constitutionnelles. Un mélange d’AG interpro et de café du commerce, de véritables clubs socratiques sans Socrate – sans maître à penser.

Par-delà les sensibilités, parfois réactionnaires, mais le plus souvent "progressistes" ces jours-ci, se dégage un même esprit, précis, informé, et, surtout, en activité. Aussi différents soient-ils, ces forums du Monde comme les AG interpro [telles qu’on peut en entendre des enregistrements sur FPP], comme les débats lors des innombrables piquets de grève qui se sont tenus – et se tiennent – ces dernières semaines, à tous les coins de ce pays en révolte, on a partout rencontré la même modestie alliée à la même détermination... Plus précieux que tout, une intelligence collective s’élabore sous nos yeux – dans nos esprits...

Cela pourrait bien être l’événement le plus important depuis... la chute du mur de Berlin. Deux siècles achèvent leur boucle. Le droit de réfléchir – compris également comme une obligation, une nécessité – qui était le caractère dominant de la pensée socialiste à ses débuts, aura été suspendu deux siècles sous l’étouffoir dogmatique.

Une pluie de monstres se seront abattus pour tétaniser la pensée libre, encore vivante il y a un siècle (du temps de Jaurès). On aura vu, tour à tour, le militarisme (en 14, et jusqu’aux budgets militaires contemporains), puis le stalinisme (l’expérience du socialisme réel), enfin le racisme (de Hitler à Sarkozy). Une pincée de terrorisme par-dessus ce gâteau plutôt salé aura parachevé la catastrophe : à l’arrivée des courses on se retrouve avec un ordre super-autoritaire, hyper-policier, supra-élitiste, dramatiquement inégalitaire. Et une pensée congelée.

Les flammes d’octobre ont réveillé l’esprit endormi de la révolution. On l’a vu, dans les AG et partout, se désengourdir progressivement, au sortir d’une nuit si épaisse... Et on sait d’avance que ce réveil, différent du tremblement de terre des années 60, joue également dans les profondeurs.

Tout le monde a compris qu’il s’agit de repenser la vie.

samedi 6 novembre 2010

Heure par heure, minute par minute, les nouvelles de la huitième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, recueillies sur le fil direct du Monde, où s’ajoutent aux informations du journal celles rapportées par les internautes.

11h26 • Une fois encore, plusieurs centaines de cortèges sont prévus partout en France.

11h28 • Dans une interview à L’Humanité, Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, a indiqué que son syndicat irait "jusqu’au bout". Quitte à rompre l’intersyndicale : "Certains poussent à des alternatives qui consistent soit, à se donner rendez-vous aux élections présidentielles, soit à prendre pour argent comptant le rendez-vous de 2013 fixé par le gouvernement pour remettre à plat le système de retraite". "S’il s’avérait impossible de continuer la bataille sur les retraites avec un engagement unanime de tous les syndicats, la CGT continuerait le combat avec ceux qui le souhaitent", estime-t-il.

11h31 • À Perpignan les élus PS (et apparentés !) dans le défilé retraites.

11h31 • Toulouse : la fac du Mirail mène la danse.

11h34 • Au total, 241 cortèges sont prévus dans tout le pays. C’est moins que la journée du 17, octobre, o ù 260 rassemblement avaient été organisés.

11h37 • Les premiers chiffres de la matinée marquent un fort recul : 750 personnes à peine à Valenciennes, selon La Voix du Nord. Ouest-France indique sur son site une mobilisation également en recul à Saint-Brieuc, sans indiquer de chiffres pour l’instant.

11h39 • Personne ne s’attend à des chiffres très élevés pour cette huitième journée de mobilisation. La dernière, le 28 octobre, avait déjà marqué un net recul, avec de 650 000 (police) à deux millions (syndicats) de manifestants en France, contre un à trois millions pour la plupart des précédentes.

11h43 • il pleut sur une majeur partie du pays, ça donne pas envie de sortir dehors.

11h43 • Effectivement, le temps, plutôt clément pour les dernières journées de mobilisation, est cette fois plutôt mauvais et ne va pas aider les syndicats à mobiliser.

11h48 • Selon le Télégramme de Brest, les manifestants bloquent la gare de Guingamp, empêchant les trains de démarrer.

11h53 • À Angoulême, La Charente Libre parle de 3000 à 4000 manifestants.

11h53 • Qu’en est-il en de la mobilisation lycéenne ? Elle est quasiment terminée, même si des lycéens seront certainement dans les rues. Il n’y a quasiment plus eu de lycées bloqués en France cette semaine (à part un cas à Montpellier mercredi).

11h55 • Premiers chiffres de la mobilisation dans l’Aisne : 300 à 400 manifestants à Soissons, 50 à Villers-Cotterets. [Source : l’Union]

11h56 • À Saint-Étienne : du monde mais très peu de lycéens et d’étudiants.

11h59 • Sud Ouest fait état de 500 manifestants à Cognac.

• Évoquer la mobilisation lycéenne en comptabilisant le nombre de lycées bloqués semble bien peu approprié en période de rentrée, le nombre d’AG ou réunions sur les lycées est bien plus important pour parler de fin ou pas du mouvements lycéen. On a pu voir un appel d’une coordination lycéenne nationale qui appelait à des manifs le 9 et non pas le 4. Attendons donc de voir, même si c’est surement les manifs d’aujourd’hui qui détermineront ce que peut devenir ce mouvement sur les lycées.

12h • La plupart des cortèges partiront vers 14 heures cet après-midi.

12h02 • Quand même encore du monde dans la rue à Rennes.

12h02 • À Saint-Étienne, moins de monde que d’habitude. Environ1/3 de manifestants en moins que les dernières fois.

12h04 • À Strasbourg, Libération raconte comment la direction d’une usine a utilisé un hélicoptère pour contourner le blocage organisé par ses salariés.

12h05 • Fin de manif à Pontarlier. Vin chaud pour 400 personnes.

12h06 • Une chose qui n’a pas changé depuis des semaines : l’adhésion massive de l’opinion publique au mouvement de protestation. Elle était de 50% en juin-septembre, puis on est passé à 60% fin septembre, puis 70% en octobre... cette bataille a été gagnée, définitivement c’est un acquis du mouvement, c’est une défaite pour le gouvernement.

12h15 • Guingamp : un millier de manifestants, selon Ouest France.

12h15 • Lorient : de 2000 à 2500 manifestants ce matin, selon Le Télégramme.

12h15 • 3000 à 4500 manifestants dans les rues à Besançon.

12h18 • Lorient : “forte baisse”, constate Ouest France.

12h19 • Laffargue : manif très festive, très agréable à Angers, mais petit cortège.

12h23 • À Toulouse, de 13000 à 110000 manifestants, selon la police et les syndicats

12h25 • À Pontivy, Ouest France fait état de 700 manifestants.

12h33 • Selon le Journal de Saône et Loire, on compte 900 à 2000 manifestants à Mâcon.

12h33 • Sans surprise, les premières séries de chiffres montrent une nette baisse de la mobilisation en France.

12h35 • À Lens, de 600 à 800 personnes ont manifesté ce matin, selon La Voix du Nord.

12h37 • 4500 à 8000 personnes dans les rues de Clermont-Ferrand ce matin, selon La Montagne.

12h41

[Commentaire de la part de Quentin ]

Si ces mouvements sont nettement moins important il est indéniable que c’est aussi la responsabilité des médias conventionnels. Entre colis piégés / Hu Jintao / Chérèque et le medef et j’en passe demandons nous qui est aussi responsable de la fin de la mobilisation.

12h41 • En Angleterre, les journalistes de la BBC font grève pour leur retraite, mais il s’agit d’un mouvement limité à la chaîne...

12h48 • À Vannes, 1200 à 3000 manifestants, selon Ouest France.

12h50 • À Amiens la mobilisation est assez faible...

12h52 • À Bourg en Bresse, 3000 manifestants, selon Le Progrès de Lyon.

12h54 • À Tulle, on compte de 1000 à 3000 manifestants, selon Le Populaire.

12h57 • Net recul à Calais : 600 personnes selon la Voix du Nord.

12h59 • À Béziers, on compte 1500 à 2000 manifestants, selon Midi Libre.

12h59 • Un point très positif : la solidarité qui s’est exprimée au niveau des piquets de grève, avec des caisses de grève à des niveaux jamais atteints, avec des gens qui venaient avec des repas, ou pour aider à tenir les piquets de grève.... Pour la suite des événements , c’est très important : ce n’est pas pareil de reprendre le travail avec 15 journées de salaire perdues ou avec la moitiés des ces journées couvertes par les caisses de solidarité. C’est aussi pour ça qu’il n’y a pas d’amertume : la victoire législative s’est transformée en défaite politique pour le gouvernement.

13h02 • À Toulouse, de 13000 à 110000 selon les sources

13h04 • Dans certaines ville du Nord, les chiffres cités par Le Monde viennent de la Voix du nord et sont bien inférieurs à ceux donnés par les syndicats et aussi à ceux de la police, mais la carte des manifestations du journal "Le Monde" indique que ces chiffres sont ceux des syndicats...

13h07 • Les syndicats ont convenu d’une nouvelle journée aux alentours du 20 novembre, au moment de la promulgation de la loi. Mais si ce samedi marque un net recul de la mobilisation, il est possible qu’ils n’appellent pas à une nouvelle journée qui serait vouée à l’échec. Sur ce plan, les syndicats se divisent entre la CGT et Sud, qui sont prêts à continuer, et la CFDT ou l’Unsa, pour qui le mouvement semble sur la fin.

13h08 • À Paris, il y aura 3 cortèges.

13h12 • À Villefranche, 1000 à 1500 personnes dans la rue, selon Le Progrès.

13h12 • 142.000 manifestants en France à la mi-journée, contre 198.000 le 28 octobre, selon le ministère de l’Intérieur.

13h13 • Entre 1800 et 3000 manifestants à Charleville-Mézieres et environ 450 personnes à Laon.

13h13 • La Réunion : trés, trop faible mobilisation à Saint Denis ce matin...

13h14 • Si l’on fait un rapide calcul pondéré sur les infos connues, nous devrions atteindre environ 250000 manifestants .

13h17 • À St Etienne, nous étions moins nombreux, mais plus nombreux que je ne l’avais imaginé... Nos dirigeants vont s’en féliciter... Mais un peuple résigné ne fait pas une nation telle qu’ils l’envisagent...

13h26 • Cholet : 1400 à 1800 personnes, selon Ouest France.

13h26 • Perpignan : 5000 à 18000 personnes ce matin dans le cortège.

13h30 • À Dax, de 2000 à 3300 personnes ce matin dans les rues.

13h34 • À Angoulême, beaucoup de soutien pour les manifs par les gens qui étaient là en train de faire leur courses, les commerçants, etc.

13h37 • À Perpignan les élus PS (et apparentés !) dans le défilé.

13h49 • Sous une pluie battante, il y avait encore 6000 manifestants, ce matin, à Cherbourg, pour protester contre la réforme des retraites. Yann Perrotte, de FO, au nom de l’intersyndicale a déclaré que « tous ensemble, nous avons gagné la bataille de l’opinion ».

13h50 • 500 à un millier de manifestants à Montceau, en Saône-et-Loire.

14h06 • Ségolène Royal, a manifesté ce matin dans les rues de Châtellerault aux côtés de 1.500 syndicalistes, selon la police, plus de 1.500, selon les organisateurs.

“Je suis persuadée que si c’est une loi injuste et inefficace qui a été votée, la lutte qui s’est engagée va, au moins faire réfléchir le gouvernement qui va devoir calmer ses ardeurs de réformes anti-sociales”, a-t-elle lancé. “Le gouvernement a compris que cette fois-ci, il avait eu très chaud. Et il va retenir la leçon !”

14h14 • La foule est assez clairsemée, place de la République à Paris. Le cortège est censé démarrer dans 15 minutes.

14h21 • Quelques centaines de lycéens et d’étudiants manifestent sous les banderoles de l’UNEF et de la FIDL.

14h21 • Bernard Thibault (CGT) reconnaît que la “participation est moindre” mais estime qu’elle devrait rester importante, “sans doute au-delà du million”.

14h25 • Marseille. Arrivée place Castellane. Mobilisation faible pour le moment.

14h25 • "Au mois de novembre, la météo est forcément de droite, mais elle nous fera pas baisser les bras", plaisante un syndicaliste de la CGT qui patiente sous la pluie.

14h36 • À Rennes, il y a eu autour de 10 000 manifestants selon ouest France. 15 000 selon les syndicats.

14h46 • Arles : une centaine de manifestants.

14h47 • Les premiers manifestants commencent a partir vers la place de la Bastille.

14h48 • Le patron de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, fait aussi le constat qu’il y a "moins de monde" dans les rues. Favorable à un appel à une journée de grève, que refuse l’intersyndicale, il dénonce un "certain gâchis dans la conduite du mouvement".

14h48 • Moins de banderoles et plus de parapluies.

14h54 • 1000 manifestants à St Quentin et bientôt les chiffres de Reims et de Chalons en Champagne.

14h56 • Pour l’instant on ne rapporte aucun incident dans les cortèges. La présence policière semble dans la norme des autres journées de manifestation.

15h • 15 000 personnes selon la CGT, 6500 selon la police / Rennes sous la pluie ..."Libé"

15h01 • 1250 selon police à Belfort.

15h02 • Alors qu’on évoque beaucoup des tensions au sein de l’intersyndicale, le patron de la CFDT François Chérèque a voulu rassurer, en expliquant : "Il y aura une nouvelle journée d’action fin novembre et la CFDT y participera", a-t-il souligné, en réfutant toute dissension au sein de l’intersyndicale, qui a convenu cette semaine d’un nouveau "rendez-vous" entre les 22 et 26 novembre.

"On a décidé de faire une nouvelle mobilisation, on va définir comment se déroulera cette journée", a ajouté le dirigeant syndical, alors que les confédérations doivent se réunir lundi pour envisager la suite du mouvement.

15h05 • On confirme que les forces de l’ordre ne sont pas plus présentes que d’habitude à Paris. Aucun incident, et ambiance plutôt bon enfant dans le cortège.

15h27 • Les chiffres d’Angers. Ouest Fr : "quelque 4000" ; 4500 selaon la police et 6000 selon l’intersyndicale. Pour moi, citoyenne engagée et régulière ds ce mouvement : un bon 5000.

15h27 • La place de la république est presque vide, les premiers manifestants atteignent Bastille

15h28 • Martine Aubry, qui manifeste à Lille, a expliqué qu’"après la promulgation de la loi, les manifestations seront sans doute d’une autre nature, mais il faudra continuer à dire au président de la République qu’on ne prend pas des décisions de cette nature contre les Français". Pour elle, "la page de cette réforme n’est pas tournée, elle continuera à être écrite".En cas de victoire de la gauche à la présidentielle de 2012, "nous irons chercher l’argent de manière juste entre les revenus du capital et les salariés, a-t-elle affirmé. Cette réforme sera à nouveau sur la table dès 2012 ou 2013 puisqu’elle ne résout aujourd’hui aucun des problèmes".

15h29 • "le temps est pourri, le gouvernement aussi", slogan très prisé aujourd’hui

15h29 • À Montbéliard, la mobilisation a très nettement régressée. Environ 1000 manifestants dans la rue pietonne en ce moment même.

15h29 • Ce qui brise le mouvement, c’est l’espacement de chaque manifestation de mécontentement. Pourquoi les espacer comme cela, si ce n’est pour prolonger les états de grève et de mobilisation des mécontents, de manière à ce que la peur leur prenne, et qu’ils retournent au travail ? Cette stratégie est nauséabonde. Si les manifestations étaient relancées tous les jours, pendant une semaine, le poids financier de la grève serait plus important pour les entreprises (forcées à entrer dans le débat), et moindre pour les grévistes, qui ne grèveraient qu’une semaine... Les droitiers ne pourraient que se taire... les motivations ne baisseraient pas... le sentiment d’abandon serait moindre... les syndicats sont des vendus.

15h30 • Jacques Voisin, président de la CFTC, a estimé que la mobilisation devait "passer à d’autres formes de démarches", car "la manif peut tuer la manif". Il a jugé que la mobilisation de samedi n’était "pas significative" : il est "difficile de mobiliser le week-end" et "la manifestation du 28 (octobre) est assez proche". Mais selon lui "le débat n’est pas terminé" et il faut faire "un travail de sensibilisation". Le leader de la CFTC a également souhaité que l’intersyndicale "perdure".

15h30 • Annick Coupé, porte-parole de Solidaires, a reconnu que "les manifestations étaient numériquement plus faibles". Pour autant, "le gouvernement pensait que la mobilisation était finie, elle n’est pas terminée", a-t-elle assuré. "On ne capitule pas, on ira jusqu’au bout", a dit Mme Coupé, jugeant qu’il y avait "encore beaucoup de gens mobilisés". "La question des retraites est toujours d’actualité, la légitimité est du côté du mouvement social, pas du côté du gouvernement aujourd’hui".

15h30 • Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU (premier syndicat de la Fonction publique d’Etat), a souligné "la tonalité très revendicative des cortèges". "Les revendications qui montent sont fortes", a-t-elle dit, citant l’emploi, les conditions de travail. Selon Mme Groison, "le gouvernement n’en a pas fini". Interrogée sur la suite du mouvement, elle a plaidé pour "une manifestation nationale" à Paris, faisant valoir que cette formule n’avait pas encore été utilisée dans ce mouvement.

15h33 • À Pau, on compte entre 5000 et 8000 personnes dans la manifestation.

15h38 • Alain Olive, secrétaire général de l’Unsa, a appelé l’intersyndicale à "imaginer" d’autres formes d’action pour contester la réforme des retraites, en constatant une baisse du nombre des manifestants. "Il faut voir comment les organisations syndicales, dans la plus grande unité possible, peuvent continuer à contester la réforme sous d’autres formes d’actions", a-t-il dit à la presse. M.Olive s’est interrogé sur la "pertinence" d’une nouvelle journée de grève fin novembre, "si on n’est pas suivi". Il a réaffirmé que la loi sur les retraites "n’est pas légitime" et est "rejetée par l’opinion".

15h38 • Le président de la CFE-CGC, Bernard Van Crayenest, a affirmé de son côté avoir déjà appelé l’intersyndicale "à faire preuve d’imagination pour trouver d’autres formes d’expression pour maintenir ce débat". Observant que le patronat avait été "silencieux" ces derniers mois, il l’a invité à se mettre autour de la table "pour débattre des questions d’emploi des jeunes, des seniors et un vrai débat sur la qualité de vie au travail".

15h46 • Sud-Ouest a effectué ses propres comptages : 2600 personnes à Périgueus, 2000 à Bergerac, 400 à Sarlat et 125 dans la petite ville de Nontron.

15h46 • À force de dire au fil des semaines que la mobilisation baisse pourquoi ne pas dire qu’elle était vraiment exceptionnelle au départ ??? Mais peut-être n’êtes vous pas là pour ça ????

15h52 • Plus de 3000 manifestants à Montauban (82)... c’est en régression par rapport aux précédentes manifestations mais la combativité est toujours présentes. A. Lopez, le responsable Départemental CGT au nom de l’intersyndicale a annoncé des actions tout au long des prochains jours.

• Plusieurs manifestants rencontrés regrettent que le mouvement n’ait pas consisté en des blocages "sérieux". "Comme ça on aurait été entendus" dit l’un d’eux.

16h02 • Ouest-France compte 750 manifestants à Saint-Lô.

16h06 • La ferveur Toulousaine est toujours au RDV, dans un climant généreux et chaleureux, météo oblige. La baisse de fréquentation dans la rue est sensible mais beaucoup moins importante que ce qu’on aurait pu imaginer.

16h16 • À Rouen, 10 000 personnes dans les rues, selon les syndicats.

16h17 • La place de la Nation se remplit, les sonos jouent l’Internationale.

16h19 • De nombreux manifestants quittent le cortège dès son arrivée a Nation. "On était là pour le symbole, on n’arrivera plus a rien" disent deux étudiantes

16h24 • Et la tendance à la décroissance de la mobilisation se confirme. Seulement une centaine de manifestants à Château-Thierry. (Source : l’Union).

16h26 • La préfecture de police de Paris donne le chiffre définitif de 28.000 manifestants à Paris. Un chiffre finalement assez proche de celui du 28 octobre dernier, où la police avait compté 31.000 manifestants...

16h34 • "On replie les banderoles, mais on ne va pas tarder a les ressortir, que je gouvernement ne se réjouisse pas trop vite" promet un syndicaliste de SUD.

16h38 • Étonnant : alors que la police ne constate qu’un léger recul de la participation à Paris, la CGT, elle, parle de chiffres quasiment deux fois inférieurs : 90.000 manifestants, contre 170.000 le 28 octobre.

16h47 • Ce qui est significatif c’est l’ampleur du mouvement sa persistance et son caractère rassembleur. On s’en fout des chiffres ce qui compte ce sont les proportions, les tendances, et par dessus tout la sympathie de l’opinion public pour ce mouvement

16h57 • Légers heurts à Avignon, où les CRS, débordés par les manifestants, ont tiré des gaz lacrymogènes, selon Street Press.

16h59 • Attention info chaude ! Un petit cortége d’environ 100 personnes animé par le syndicat Sud et le groupe 51 brothers était présent dans les rues d’Aix-en-provence ! C’est une première depuis les mobilisation. Pour une ville qui ne se mobilise jamais et dont le cortège principal étaient à Marseille c’est bien la preuve que les mobilisations ne sont pas finies.

17h • Manifestants en Haute-Saone, selon la CGT : 2000 Vesoul, 350 à Gray, 150 à Luxeuil ; et selon la police : 1300 à Vesoul.

17h03 • À Guéret, dans la Creuse, on compte 800 (police) à 1300 (syndicats) manifestants, selon La Montagne.

17h05 • À Blois, on compte de 1600 à 6000 personnes selon les sources.

17h15 • Comme toujours, les écarts de participation atteignent des records à Marseille, où la préfecture a compté 8.500 manifestants, contre 80.000 personnes, selon les syndicats. Ils avaient été entre 12.000 et 150.000 selon les sources, le 28 octobre.

17h27 • À Bordeaux, on compte 50.000 personnes, selon les syndicats mais seulement 15.000 d’après la police. Des chiffres, là encore, en recul par rapport à la mobilisation précédente : jeudi 28 octobre, le défilé avait réuni 70.000 personnes selon les organisateurs, 18.300 selon la police

17h31 • À Nantes, on a compté de 9300 (police) à 45000 (CGT) manifestants.

17h46 • Aucun incident à Nice , manifestation très éclectique et soutenue par la population : parcours en centre-ville, bondé un samedi : innombrables manifestations de sympathie , aucun signe d’agressivité de la part des badauds dans une ville qui fut très Sarkozyste ...

17h51 • À Lyon, on a enfin les chiffres : 9.200 personnes selon la police et 22.000 selon les syndicats ont défilé, moins que la précédente journée.

17h52 • Les syndicats annoncent 1,2 million de manifestants dans toute la France, la police parle, elle, de "net recul" avec 375 000 personnes dans les rues. Le 28 octobre, 560 000 à 2 millions de manifestants avaient été comptabilisés.

18h12 • Il reste le recours déposé par le PS devant le conseil constitutionnel, mais qui n’a que peu de chances de déboucher sur une censure, sinon très partielle sur certains points du texte. Une fois la loi promulguée, il faudrait un vote du parlement pour l’abroger.

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[Source : Michel Sitbon • Parisseveille.info]

 9/11/2010

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